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Vous souhaitez tout savoir sur les bioénergies ? Nous sommes là pour que vous puissiez y voir plus clair.

Sommaire :

1. Qu’est-ce qu’une bioénergie ?
2. Quels sont les différents types de bioénergies existants ?
3. Quels sont les enjeux associés aux bioénergies ?

Qu’est-ce qu’une bioénergie ?

Les bioénergies sont des formes d’énergie renouvelable issues de la biomasse, et permettant de générer de la chaleur, de l’électricité ou bien encore du carburant en fonction de leur nature.

Définition des bioénergies

Les bioénergies sont des formes d’énergie renouvelable qui proviennent de la biomasse, c’est-à-dire de différentes matières organiques d’origine végétale ou animale. La biomasse peut être utilisée directement comme combustible, ou transformée en biocarburants, biogaz ou bioéthanol.

Les bioénergies possèdent l’avantage non négligeable de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de valoriser les déchets organiques et de diversifier le mix énergétique des pays. Mais les bioénergies posent également certains défis environnementaux et sociaux, comme la concurrence avec la production alimentaire, la déforestation ou l’utilisation de l’eau.

Les spécificités des bioénergies

Les bioénergies représentent l’ensemble des énergies dérivées de la conversion de l’énergie solaire par des processus biologiques, notamment par la photosynthèse. La biomasse est généralement séparée en deux catégories différentes : la biomasse traditionnelle et la biomasse moderne.

La biomasse traditionnelle comprend la combustion de bois, d’excréments d’animaux et de charbon de bois. La biomasse moderne concerne, quant à elle, des procédés technologiques tels que la production de pellets ou de biocarburants.

Dans le détail, on distingue :

• les dendroénergies, qui sont issues des combustibles ligneux (c’est-à-dire composé de bois). Ils peuvent être produits sous la forme de combustibles solides, liquides ou gazeux ;
• les agroénergies, qui sont issues des activités agricoles et de la transformation de matières premières agricoles en combustibles solides (pailles), liquides (biocarburants) ou gazeux (biogaz) ;
• les déchets organiques domestiques et industriels, qui peuvent être exploités par combustion cogénération d’énergie thermique et électrique, ou par méthanisation et transformation en biogaz.

La durabilité des bioénergies est un principe qui vise à s’assurer que les bioénergies respectent un certain nombre de critères environnementaux, tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la protection de la biodiversité et l’efficacité énergétique. La durabilité des bioénergies est encadrée par la directive européenne RED II qui s’applique à la production de biocarburants et bioliquides, de biogaz, d’électricité, de chaleur ou froid, à partir de biomasse.

Quels sont les différents types de bioénergies existants ?

Les bioénergies peuvent prendre la forme des dérivés du bois, des produits issus de l’agriculture ou bien encore de la valorisation des différents types de déchets.

Le bois comme source d’énergie renouvelable

Le bois-énergie est la forme à la fois la plus ancienne mais aussi la plus répandue des formes de bioénergies en usage dans le monde. Cela comprend l’usage du bois ainsi que de tous ses dérivés afin de produire de la chaleur ou de l’électricité grâce à la combustion.

Les biocarburants et leurs spécificités

Le biocarburant est une forme de carburant pouvant se représenter sous forme liquide ou gazeuse. Les biocarburants sont obtenus grâce à la transformation de plantes (betterave, canne à sucre, colza, maïs, etc.) ou d’huiles végétales. Le biocarburant peut ensuite être mélangé à des combustibles fossiles, afin d’être utilisé pour faire fonctionner des véhicules motorisés.

Le biogaz et son fonctionnement

Le biogaz est un mélange gazeux produit grâce à la fermentation de différents types de déchets organiques en l’absence d’oxygène. Le biogaz permet notamment de produire de l’électricité, de la chaleur ou bien encore du carburant.

La biomasse solide et ses spécificités

La biomasse solide regroupe les autres catégories de matières organiques solides pouvant être utilisées sous la forme de combustible, comme par exemple des résidus agricoles (paille, coques de fruits, etc.), des déchets verts (tontes de pelouse, feuilles mortes, etc.) mais aussi des déchets industriels (sciure, copeaux, etc.).

Quels sont les enjeux associés aux bioénergies ?

L’usage des bioénergies implique différents enjeux à la fois environnementaux, alimentaires ou bien encore dans le cadre des gouvernances à mettre en œuvre.

Les différents impacts environnementaux des bioénergies

Les bioénergies présentent des avantages mais aussi des inconvénients sur le plan environnemental. 

Les avantages qui sont associés aux bioénergies sont notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la valorisation des déchets organiques, la diversification du mix énergétique et la création d’emplois à l’échelle locale.

Parmi les inconvénients liés aux bioénergies, il est possible de mentionner la consommation d’eau et l’utilisation des terres agricoles, la concurrence avec la production alimentaire à destination des Hommes ou des élevages, la déforestation ainsi que la pollution de l’air et des sols.

L’importance des bioénergies pour la sécurité alimentaire

Les bioénergies présentent plusieurs avantages dans le cadre de la sécurité alimentaire, notamment :

• Elles peuvent participer à la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et à limiter les émissions de gaz à effet de serre, qui restent la principale source responsable du changement climatique.
• Elles peuvent offrir des opportunités de revenus et d’emplois pour certaines populations rurales, qui représentent la majorité des personnes souffrant de la faim et de la pauvreté dans le monde. Produire des bioénergies permet notamment de générer de la valeur ajoutée pour les agriculteurs, les éleveurs, les forestiers et les pêcheurs grâce à la valorisation des déchets et des surplus de production.
• Elles peuvent améliorer l’accès à l’énergie dans certains espaces géographiques isolés ou défavorisés, où l’électrification est faiblement mise en place, voire même inexistante. Puisque l’énergie est essentielle pour le développement humain mais aussi pour la conservation et la transformation des aliments, les bioénergies peuvent renforcer la sécurité alimentaire en augmentant la productivité agricole et en réduisant les pertes post-récolte.

Mais les bioénergies ne sont pas non plus sans risques ni sans défis. Leur production et leur utilisation doivent impérativement être durables et respectueuses de l’environnement, et qu’elles ne compromettent pas la sécurité alimentaire des populations les plus vulnérables. La mise en place d’une gouvernance efficace et participative du secteur des bioénergies impliquant tous les acteurs concernés doit permettre une meilleure intégration des bioénergies dans les productions agricoles.

Les actions de gouvernance à mettre en oeuvre

Les bioénergies soulèvent certains enjeux de gouvernance particuliers, car il est nécessaire de veiller à ce que la production et l’utilisation des bioénergies respectent certains critères de durabilité, de sécurité alimentaire, de protection de la biodiversité ainsi que de participation des acteurs locaux. Ces actions de gouvernance à mettre en oeuvre sont :

• La définition d’un cadre réglementaire clair et cohérent permettant d’organiser le développement des bioénergies, en tenant compte des spécificités de chaque territoire et de chaque filière agricole.
• La mise en place des mécanismes de certification et de traçabilité permettant de garantir la qualité et l’origine des bioénergies, mais aussi de certifier du bon respect des normes environnementales et sociales.
• Le développement du dialogue et de la concertation entre les différents acteurs du marché tels que les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les consommateurs, les pouvoirs publics, etc …
• L’augmentation du soutien alloué à la recherche et à l’innovation afin de rendre les bioénergies plus compétitives et plus efficaces, mais aussi pour développer des solutions technologiques et organisationnelles spécifiques.
• La sensibilisation et la formation des citoyens comme des professionnels aux questions et aux opportunités liées aux bioénergies, ainsi qu’aux bonnes pratiques à adopter pour permettre un usage responsable et efficace des bioénergies.

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